La démocratisation de l’automobile
Suite de ma série consacrée à la petite histoire du food-truck qui s’inscrit dans la grande Histoire des Etats-Unis. Aujourd’hui je vous propose de voir ensemble que sans la démocratisation de l’automobile il eût été difficile de voir des food-trucks dans les rues… Cette démocratisation passe par Rockfeller et les puits de pétrole, Henry Ford et la production de masse et le crédit à la consommation… Come back sur ces petites révolutions américaines.
Rockefeller et le pétrole
Au début du 19ème l’huile de roche était utilisée comme remède naturel. En 1854 George Bissell fonda la Pennsylvania Rock Oil qui fit faire des recherches au professeur Benjamin Silliman Jr pour connaître quelles autres utilisations pouvaient être faites du pétrole. Ses conclusions établirent que l’huile avait de formidables propriétés lubrifiantes et était chimiquement identique au gaz d‘éclairage sous forme liquide, se consumait plus économiquement et donnait une flamme plus régulière et sans fumée. Or le développement des villes américaines ainsi que la construction de nouvelles usine avaient rendu naturellement nécessaires un meilleur éclairage. L’idée de forer le sol pour trouver du pétrole semblait complètement saugrenue à l’époque. Pourtant en 1859 Edwin L. Drake aidé d’un foreur expérimenté (foreur de sel), Bill Smith, réussit à faire remonter du pétrole d’un puits de 20 mètres. Mais l’homme qui sût penser aux moyens de collecter et transporter ce nouveau produit sur de longues distances via des oléoducs n’est autre que John D. Rockefeller, le self-made man américain devenu l’homme le plus riche des Etats-Unis qui fonda la Standard Oil Compagny (S.O = ESSO). En 1900, la Standard Oil contrôle plus de 90 % du volume de pétrole raffiné aux États-Unis.
Et Henry Ford mit l’Amérique sur des roues
Rendons à César ce qui lui appartient, la premier véhicule automobile est français et remonte à 1769, la Fardier de Cugnot inventé par Nicolas Joseph Cugnot. L’arrivée du moteur à explosion et les progrès industriels permirent le développement des premières automobiles qui cependant restaient un produit de luxe réservé à une minorité. En 1903 Henry Ford fonda sa société la Ford Motor Compagny. Désireux d’améliorer le rendement pour produire plus à moindre coût -et ainsi vendre plus- Ford s’inspira de l’expérience accumulée dans le découpage de la viande de porc pour concevoir le montage à la chaîne des automobiles. La première Model T, sortie en octobre 1909, est la première automobile de série qui permit de faire naître en chaque américain le désir d’en posséder une. Mais elle coûtait quand même 900 dollars, en 1916 elle ne coûtait plus que 345 dollars ce qui représentait quand même entre 10 et 20 % du revenu annuel d’une famille.
Afin que la voiture puisse devenir un produit de consommation courante on inventa l’installment plan : l’achat à tempérament.
Une nation de payeurs à crédit
La transformation de l’achat à crédit en institution américaine se confondit avec l’histoire de l’automobile. La proportion d’ouvriers au salaire régulier constituant une part plus importante de la société permit l’éclosion de quantité de compagnies spécialisées dans le financement automobile. Dès lors la vente d’automobiles s’envola. En 1915 on comptait 1 million de voitures vendues, en 1923 on atteint les 3, 5 millions.
A venir la part 5 de cette série consacrée à l’histoire du Food-Truck : « La brand culture donne faim aux consommateurs »
Vous avez loupé les premiers épisodes ? No problem, suivez le guide !
- Part 1 : « Le 1er food-truck et les cow-boys »
- Part 2 : « Le rail et les 1ers fast-food »
- Part 3 : « La strEAT Food alimente le rêve américain »
A Pézenas, et alentours très proches, on en trouve trois : le « Garnito » qui prépare des empanadas, « Mr Fish & Chips »… du fish and chips donc (et autres spécialités anglaises), le « Manatoa » qui cuisine des plats méditerranéens et polynésiens. Touts testés et approuvés ! J’en parle sur cette page dans mon blog Escapades & Road-Trips